Le Plateau
Paris

© David Douard

David Douard
O’ Ti’ Lulaby

[Covid 19] En raison des mesures gouvernementales au regard de la situation sanitaire actuelle, le Plateau restera fermé jusqu’à nouvel ordre.

 

L’exposition est visible uniquement dans le cadre de rendez-vous professionnels les mercredis, jeudis et vendredis de 14h à 17h.

10 personnes par créneau de 1h.

Réservez votre visite ici

 

Vernissage le samedi 26.09.20, de 15h à 21h
frac île-de-france, le plateau

 

Commissaire de l’exposition : Xavier Franceschi

Mêlant plusieurs registres de langage, objets quotidiens et matériaux à la fois issus du low-tech, de la culture populaire et mainstream, les œuvres de David Douard provoquent des glissements de sens générateurs de poésie et de fiction. Les fragments de poésie collectés sur Internet associés à des formes tourmentées, abîmées, découpées et rapiécées donnent naissance à des pièces sculpturales de nature hybride. Récoltant indifféremment les scories du monde, ses installations – composées de matériaux dont les caractéristiques organiques et anarchiques font écho à celles des mouvements sociaux – nous donnent à voir des corps en mutation.

Pour son exposition au Plateau, David Douard transforme l’espace en y intégrant des éléments architecturaux – grilles, voilages, écrans, cloisons, stores – qui ne sont pas sans évoquer les surfaces des écrans dans un rapport quasi virtuel à l’espace, ou encore les playgrounds grillagés de certains interstices urbains.

Ces espaces multiples se jouent de la superposition et de la transparence, avec force trames et calques qui accentuent l’effet ondulatoire et mouvant des images, des objets et des corps. Le lieu se revêt ainsi d’un patchwork de peaux sensitives et architecturales, tel un corps dont les zones vitales sont alternativement en éveil ou en sommeil et activées par des flux multiples.

La représentation de soi et celle d’une identité en devenir dessinent les reflets miroitants d’une introspection surexposée. Le souffle, le langage et son bégaiement s’insinuent également sous différentes formes – cut-up de voix ou de paroles, fragments d’écrits – et cette petite ritournelle semble se faire l’écho d’une parole collective échappant à toute tentative de catégorisation.

Dans cet univers, l’architecture cloisonne aussi bien qu’elle révèle, se cache tout en affirmant son autorité, et les objets anthropomorphes qui s’y immiscent abandonnent les parois au profit d’une centralité éclatée. L’entrave et la contrainte des corps sont au centre de cette immersion individuelle et collective où les informations, les objets, les figures renvoient aussi bien à la maîtrise qu’au pouvoir subversif des images et du langage.

L’exposition a été réalisée avec le soutien de la Fondation des Artistes et de la Galerie Chantal Crousel, Paris.

 

David Douard, né en 1983 à Perpignan, vit et travaille à Paris.

Son travail a fait l’objet d’expositions personnelles et collectives dans des institutions internationales telles que : Irish Museum of Modern Art (IMMA), Dublin, Irlande (2019) ; KURA. c/o Fonderia Artistica Battaglia, Milan, Italie (2018) ; Palais de Tokyo, Paris, France (2018 et 2014) ; Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris, France (2017 et 2015) ; Kunstverein Braunschweig, Allemagne (2016) ; Fridericianum, Kassel, Allemagne (2015) ; Sculpture Center, New York, États-Unis (2014) ; Astrup Fearnley Museet, Oslo, Norvège (2014) ; Fondation d’entreprise Ricard, Paris, France (2012). Il a participé à plusieurs biennales : Asia Culture Center – Biennale de Gwangju, Gwangju, Corée du Sud (2018) ; Biennale de Taipei, Taïwan (2014) ; 12e Biennale de Lyon, France (2013). Il a également été résident à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis (2017-2018).

 

Nous vous accueillerons dans le respect des mesures sanitaires. Jauge limitée, entrées dans la limite des places disponibles. 

 

Journal d’exposition 

Journal David Douard