Le Plateau
Paris

La planète des signes, Erudition concrète 1

Avec  Act up, Art & Language, Gino de Dominicis, Thomas Hirschhorn, Mike Kelley, Ivan Kliun, Irene Kopelman, Barry Le Va, Mark Lombardi, Kasimir Malevitch, Corey Mc Corkle, Jean-Luc Moulène, Matt Mullican, NO +, Blinky Palermo , Dominique Petitgand, Lotty Rosenfeld, Harry Smith, Susan Treister, Cy Twombly, Raphaël Zarka

 

Dans le cadre de la saison 2009-2010, nous sommes heureux d’inviter le commissaire d’exposition indépendant Guillaume Désanges autour de trois expositions annuelles dont deux se tiendront au Plateau et une hors les murs avec notre collection.

 

Pour ce programme intitulé Erudition concrète, Guillaume Désanges propose une série d’expositions, publications et autres événements qui posent la question de l’érudition et des savoirs dans leur rapport à l’art. S’il est évident que l’art est irréductible à tout dessein pédagogique ou édifiant, les artistes ont souvent joué aux « passeurs de savoirs » en créant leur propre système cognitif, qui échappe aux normes universitaires ou académiques.

Aujourd’hui, tout particulièrement, une génération d’artistes internationaux se réapproprie concepts ou résultats issus de divers champs de la connaissance, ayant recours à des études documentaires qui sous-tendent de manière plus ou moins énoncée ou revendiquée la modélisation du travail. Entretenant souvent une relation libre et décomplexée au savoir, ils n’hésitent pas à falsifier, bouleverser les hiérarchies des documents et faits étudiés pour y insuffler poésie, fantastique, abstraction ou enjeux politiques.

 

La Planète des signes se concentre sur l’utilisation et la rémanence de certaines formes élémentaires dans l’art, qui agissent comme des signes et indices visuels fondamentaux, et montre comment ces derniers sont sans cesse rechargés et réinterprétés, passant de véhicules de transmission à objets d’études.

Une interrogation qui dépasse le champ de l’art, tant les propriétés géométriques, arithmétiques mais aussi symboliques de ces formes ont fasciné les premiers philosophes et mathématiciens et, à leur suite, une filiation de praticiens, chercheurs et artistes associant une vision rationaliste du monde avec une foi dans un pouvoir occulte des formes qui peut parfois aller jusqu’au mysticisme.

Dans cette perspective, l’exposition explore cette thématique selon trois grandes perspectives : cognitive, politique et mystique. Il est ici question de rapports entre signe et signification, entre pouvoir et soumission au signe, entre compression visuelle et expansion intellectuelle, entre universalité et secret, entre tradition et modernité, entre magie et géométrie. Dans une logique de balancement permanent, de contrepoints, d’équilibre-déséquilibre, La Planète des signes joue à simplifier ce qui pourrait apparaître obscur et à complexifier ce qui apparaît évident.

 

L’exposition inclut un volet intitulé « squatteur », une invitation passée à un artiste à intervenir dans les espaces d’exposition pendant un temps limité durant l’exposition, sans avoir à réagir directement à la thématique de l’exposition.

 

Diaporama

 

 

Journal d’exposition